mardi 10 février 2009

BOUES THERMALES : DROIT DE REPONSE

En clair, la préfecture reconnaît qu’elle n’était pas d’accord avec moi mais qu’elle a été obligée de se plier au jugement du Tribunal administratif de Strasbourg en date du 20 janvier 2000.

L’Etat n’ayant pas fait appel, cette décision de justice est passée en force de chose jugée. Elle s’impose donc à tous.

De surcroît, le crassier ayant été déclassé, le lieu et l’aménagement de l’enfouissement des boues thermales, déblais inertes, sur ce crassier relève de la seule compétence du Maire.

J’ai toujours été d’une rigueur absolue lorsqu’il s’agit des règles de sécurité et santé publiques. L’établissement thermal est cité en exemple sur le plan national dans le domaine de l’hygiène à tout point de vue.

Quant à la photo relative au chantier du dépôt de boues, elle ne correspond en aucune façon à la réalité. J’ai la prétention d’affirmer que l’aménagement du site est exemplaire, tout le monde peut le constater.

Il n’y a aucune habitation dans les alentours et le bulldozer figurant sur cette photo a été placé là pour la circonstance, il est en infraction et une plainte a été déposée pour dégâts commis sur le chantier, singulièrement défonçage des membranes protectrices.

J’ai découvert avec stupéfaction tous ces imbroglios administratifs créés de toutes pièces par des gens qui avaient souvent des intérêts contradictoires. En décortiquant sereinement les circonstances de ce méli-mélo administratif qui a été fomenté à mon insu, je me suis rendu compte que toute cette affaire ne concernait en aucune façon la commune ou la station thermale.

Je rappelle simplement qu’à partir du moment où les habitants de Malancourt ont appris qu’on allait exploiter une carrière par des explosifs, la population s’était élevée contre ce projet, par le biais d’une pétition.


D’ailleurs, dans le cadre de la préparation de l’arrêté d’autorisation d’exploitation de la carrière, je trouve 3 rapports concordant de la DRIRE (des 7 mars 2007, 17 octobre 2007 et 29 octobre 2007 la DRIRE) qui précise clairement que : « l’étude de diagnostic de la qualité des boues, réalisée par la société ANTEA en février 2005, confirme le caractère inerte (du point de vue chimique et bactériologique) des matériaux entreposés et conclut à l’absence d’impact sur le milieu naturel ». La DRIRE reste toujours conforme à la décision de justice du Tribunal administratif.

Or, l’article 18-4 qui figure dans l’arrêté définitif qu’on a présenté à la signature du Préfet a été tronqué : « la mise en dépôt, sur le site de la carrière, de boues argileuses thermales ou de tout dépôt de matériaux de démolition est strictement interdite », ce qui est en contradiction formelle avec les 3 rapports de la DRIRE.

Comme si ça ne suffisait pas, on a été inventer de toutes pièces une histoire complètement ahurissante : on décrète subitement que ces « boues peuvent être assimilées à des déchets industriels chimiquement inertes à faible potentiel polluant. » On hallucine…

Pour augmenter le suspense du film d’horreur, on a été chercher un bacille pyocyanique qui se trouve partout dans la nature, mais qui devient pour la circonstance dangereux pour les travailleurs.

SI on suit la logique de ces apprentis sorciers, qui préconise un prétraitement de la boue par la chaux, attention il faudra passer à la chaux tous les soirs l’ensemble des sables des plages françaises…

Comme cet article 18 n’a été inspiré par aucun document officiel, ni de la DRIRE, ni de la DDASS, j’ai cherché et j’ai trouvé une étude de la société PW Environnement. Ce rapport pseudo-scientifique, en préambule, décrète que « le Centre Thermal – Saint Eloy est une installation classée » Je ne savais pas que le pôle thermal d’Amnéville était SEVESO…

Avec ça, la messe est dite… Hormis la photo, cette enquête journalistique m’a ouvert les yeux.

1 commentaire:

daniel albert a dit…

coup classique: "qui veut noyer son chien..." air connu !
Continuez Docteur le bon sens est avec vous
Daniel Albert