lundi 11 octobre 2010

LETTRE OUVERTE AU MINISTRE DE L’INTERIEUR

Vous connaissez mieux que quiconque les innombrables procès en sorcellerie que nous avons dû surmonter pour aboutir à la création du site touristique et thermal qui est désormais le premier employeur du bassin sidérurgique avec ses 6 millions de visiteurs et ses 2 500 emplois directs et indirects.
Par ailleurs, avec le Casino, Amnéville « commune entreprise » est le premier contribuable du département.

Lors de la création du golf, nous avons subi 45 procès dont un s’est soldé par le versement d’une amende de 200.000 frs, qui fort heureusement a été graciée par le Président Jacques CHIRAC.

L’implantation du plan d’eau du Bois de Coulange, a elle aussi fait l’objet de nombreuses polémiques judiciaires. L’ancien Procureur de la République de Metz avait, en effet, diligenté une cascade de procès pour faire échec à cette réalisation. Or cette dernière bénéficie aujourd’hui d’un franc succès populaire.

Le Ministre de l’agriculture avait pourtant régularisé la situation, ce qui ne m’a pas empêché d’être condamné à payer sur mes deniers personnels une amende de 30.000€ !

Malgré cette autorisation ministérielle, la pose de chalets amovibles autour du lac a suscité une nouvelle kyrielle de procédure à l’initiative du Maire et du premier adjoint de Marange-Silvange.

Ils ont semble-t-il été vexés de notre refus de céder à leur commune 32 ares de terrain au prix de 220€ l’are alors que nous les avons vendu 3.000€ l’are à un promoteur.

Mais les litiges ne se sont pas arrêtés là !

Nous avons même été victime d’une procédure judiciaire engagée par l’Onéma pour une soi-disant pollution d’un ruisseau qui n’existe pas et qui n’a jamais existé !

Alors, j’ai toujours accepté avec décontraction et même avec malice tous ces procès dont la médiatisation excessive nous a assuré une publicité gratuite grâce au marketing négatif.

Je suis toujours resté fidèle à moi-même : solitaire et provocateur quand il le faut. Mais aujourd’hui le succès spectaculaire à l’échelle internationale de notre entreprise me permet d’espérer une certaine sérénité de la part des institutions de la République.

J’ai de nombreux projets à réaliser et j’ai malheureusement déjà perçu des réactions d’opposition administrativo-politique de la part de certains fonctionnaires et élus aigris et jaloux.

Tout le monde sait, en effet, que tel fonctionnaire ou tel homme politique, investis de petits pouvoirs ayant un compte à régler avec moi sont toujours prêts à se dresser en travers de mon chemin.

J’ai envisagé avec mon conseil municipal de créer une entité originale et particulière sous la forme de commune entreprise.

Nous espérions par cette méthode concrétiser une unité foncière de 600 à 800 hectares que constitue la zone d’implantation du site thermal.

C’est alors que j’ai jeté un regard sur la création de Center Parc dont j’approuve, bien entendu, tous les retombées économiques et touristiques pour la région.

Cette société privée a acquis des centaines d’hectares de forêt rayonnant sur plusieurs communes. Or, pour réaliser la première tranche de l’opération, 450 hectares de forêt ont été rasés et personne n’a jamais soulevé aucune contestation, encore moins diligenté de procès.

Amnéville est pourtant dans la même configuration.

Nous ne demandons aucune subvention à l’Etat.
Nous sommes propriétaire depuis longtemps. Nous ne sommes pas non plus des promoteurs immobiliers, nos implantations de chalets se font à la canadienne en préservant le massif forestier.

Les équipements du site, tout le monde peut le constater, ont toujours été intégrés dans le milieu naturel existant.

Par conséquent, nous demandons tout simplement à l’Etat de nous accorder le même statut et les mêmes droits que les promoteurs de Center Parc.

Cette réalisation de grande envergure a démontré qu’une initiative économique importante a pu bénéficier d’un regard spécifique et bienveillant de la part des institutions de la République.

Alors que celles-ci, au nom de l’égalité des citoyens devant la loi, se mettent d’accord pour accorder à l’entreprise amnévilloise les mêmes droits, devoirs et statuts pour gérer ses 600 hectares de forêt.

Je peux vous assurer que si nous pouvons bénéficier de cette liberté d’action, nous réaliserons dans un proche avenir des équipements créant des centaines d’emplois nouveaux.

Je pourrai peut-être, enfin, appréhender d’une manière différente les institutions étatiques qui jusqu’à présent ont toujours entravé mes projets et ne m’ont jamais épargné.

Ce n’est que dans ces conditions qu’Amnéville-les Thermes, dont je suis le Maire depuis 45 ans, pourra peut-être envisager une réconciliation avec la République.



Docteur Jean KIFFER
Ancien Député
Conseiller Général de la Moselle
Maire d’Amnéville-les-Thermes

1 commentaire:

montagmitsohne a dit…

J'espère, Cher Docteur, que vous serez
écouté et entendu pour votre Commune
Entreprise de manière a pouvoir réaliser tous vos projets...

je continue de vous adresser mes multiples bravos...

Montagmitsonne