mardi 27 avril 2010

MANIFESTATION CGT ...

Monsieur le Préfet,

A quatre reprises, la CGT a organisé des manifestations de protestation à Amnéville.

Jusqu’à présent, ces manifestations étaient motivées par une demande de réintégration de deux agents municipaux qui n’ont jamais été policiers et qui n’ont adhéré à la CGT qu’après avoir été licenciés. De toute façon, cette motivation n’existe plus puisque l’ordonnance du tribunal administratif en date du 13 avril 2010 a décidé que mon arrêté de révocation de ces deux agents demeurait exécutoire.

Cette ordonnance n’étant susceptible d’aucun appel, et l’arrêté de révocation n’ayant pas été contesté dans les délais, le sort de ces deux agents est définitivement scellé. Ils ne font plus partie des effectifs de la commune.

Lors de la dernière manifestation, les cégétistes ont fait irruption dans les locaux de la mairie perturbant ainsi la continuité du service public et entravant la liberté d’aller et venir du personnel et des usagers.

Lors de la manifestation qui s’est déroulée le 26 février 2009, les manifestants ont séquestré mon épouse en encerclant mon domicile. Les résidents de la maison de retraite et des logements pour personnes âgées qui se trouvent à proximité ont été choqués par la virulence et l’agressivité des manifestants.

Les slogans étaient menaçants, les personnes âgées se sont senties propulsées à une époque révolue de graves troubles sociaux…

Ces quatre manifestations ont jeté dans la population un esprit de révolte contre ces agressions injustifiées.

Amnéville-les-Thermes, intra-muros, c’est 8 000 habitants, une place centrale qui permet à des centaines de véhicules de stationner journellement pour vaquer à leurs occupations.

Livrer les espaces publics à des milliers de manifestants est de nature à provoquer des réactions violentes de rejet de la part de la population d’autant que Mme la Sous-préfète a demandé la fermeture de la mairie, et bien entendu les commerçants seraient contraints de tirer leurs rideaux.

En effet, il n’y a aucune raison que la ville d’Amnéville-les-Thermes, prospère, où règne le plein emploi soit livrée sans aucune raison à une déferlante de cégétistes.

C’est la raison pour laquelle, Monsieur le Préfet, pour des raisons de sécurité évidentes, car l’affrontement entre la population et les manifestants me paraît inévitable et risque de dégénérer, je prendrai donc un arrêté d’interdiction de l’entrée en ville à ces manifestants. Je ne peux risquer de paralyser l’activité du centre-ville dans les circonstances de crise actuelle.

Mais, comme je dois au nom de la République être pour la liberté de manifestation, je mets à leur disposition l’immense place goudronnée où se déroulaient les jeux Intervilles.

Cette place est spacieuse parfaitement adaptée pour accueillir une manifestation d’une telle ampleur et elle se trouve sur le territoire de la commune d’Amnéville-les-Thermes.

Je respecte ainsi la liberté de manifestation sur le territoire de ma commune.

Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de ma considération distinguée.



Docteur Jean KIFFER
Ancien Député
Conseiller Général de la Moselle
Maire d’Amnéville-les-Thermes

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