mercredi 30 janvier 2008

Droit de réponse en vertu de la loi du 29 juillet 1881 – article 13.

Suite à l’article « L’opinion du marché sur l’annonce de la fermeture d’Arcelor Mittal » du Républicain Lorrain du 19 janvier 2008, concernant les propos tenus par un ancien forgeron de la Safe rendant responsable le maire d’Amnéville de la fermeture du site sidérurgique Mittal de Gandrange, le service communication de la ville d’Amnéville tient à informer ce retraité qu’il est le bienvenu et qu’il peut venir habiter aux abords de l’aciérie…

Droit de réponse en vertu de la loi du 29 juillet 1881 – article 13.

Suite à l’article « L’opinion du marché sur les élections municipales » du Républicain Lorrain du 22 décembre 2007, concernant les soi-disant propos tenus par un commerçant amnévillois, le service communication de la ville d’Amnéville tient à préciser que la personne citée dans l’article dément formellement avoir tenu un tel discours et que ses paroles auraient été déformées.

jeudi 24 janvier 2008

MITTAL GANDRANGE





AFFAIRE MITTAL-GANDRANGE : LA SOLUTION

La soi-disant résistance au plan MITTAL n’est ni au niveau des enjeux ni dans les réalités de notre époque.

Lorsque Francis MER a transféré toute la sidérurgie produits-longs vers le Luxembourg, et lorsqu’il y a deux ans on a transféré le train à fil et le train à poutrelles de Longwy vers le Luxembourg, on n’a entendu aucune protestation…

Bien au contraire, tout le monde se réjouissait des meilleurs salaires consentis par ARCELOR Au fait, que fait donc le siège d’ARCELOR au Luxembourg ? (4,6 millions de tonnes au Luxembourg et 21 millions de tonnes en France).

Par ailleurs, ce scandale industriel est la parfaite illustration des limites et de l’absurdité du capitalisme financier et mondialiste.

Un seul homme qui n’a jamais bâti et géré une quelconque usine sidérurgique a pu acquérir à lui seul pratiquement l’ensemble de cette industrie au niveau mondial.
De son château, il déplace à sa guise les unités de production d’un pays à l’autre, d’un continent à l’autre au gré des fluctuations financières sans aucune considération humaine d’attachement territorial et de savoir-faire des employés.

Dans l’aventure financière de Monsieur MITTAL, il s’avère que le site de Gandrange, dont l’aciérie avait été cédée au franc symbolique, a été à la base de sa conquête européenne.
Il acquiert le site en 1999, il l’exploite à outrance comme on presse un citron, et, en juin 2006, en s’appuyant sur la réussite de Gandrange, il se paie ARCELOR.

Après deux années de gestion et malgré les promesses formelles de Monsieur MITTAL, le site de Gandrange est sacrifié sur l’autel de la spéculation financière mondialiste.
Regardons les choses en face, nous sommes victimes de la fricocratie, le fléau des temps modernes…

Que Monsieur MITTAL essaie par des manœuvres subtiles et sournoises de me faire porter le chapeau de cette annonce précipitée de fermeture dans 14 mois, c’est le comble du cynisme.
Je rappelle que j’ai créé envers et contre tous le site touristique et thermal qui est considéré par tous les observateurs européens comme la plus importante reconversion industrielle totalement réussie qui représente 2 600 emplois directs et indirects.

Aussi impressionnante soit-elle l’aciérie ne doit pas être l’arbre malade qui cache la resplendissante forêt touristique et thermale de 1 000 hectares.

Depuis 43 ans, je suis maire, je connais mieux que quiconque les pouvoirs qui s’attachent au droit alsacien-lorrain, je suis donc en mesure de proposer la solution audacieuse et réaliste suivante :

Le laminoir à billettes et le LCB, comme me l’a confirmé l’ancien directeur, sont les plus importants et les plus performants d’Europe. Ces deux laminoirs sont situés sur le territoire d’Amnéville et s’il le faut je prendrai mes responsabilités de maire conformément aux dispositions de la loi communale de juin 1895 – droit local Alsace-Lorraine - et je ne laisserai en aucune façon fermer sur ma commune des installations rentables. Monsieur MITTAL prétend importer d’Allemagne des billettes pour le LCB, il est donc tout à fait réaliste d’importer des blooms. En tout état de cause nos deux laminoirs d’Amnéville seront conservés.

l’aciérie était dès le départ bancale de l’aveu même de Francis MER. Tous les spécialistes reconnaissent que faute d’entretien pendant 2 ou 3 ans une telle aciérie est condamnée. Et pourtant, une telle aciérie électrique s’impose dans notre région car elle pérennise non seulement le site de Gandrange mais également les rails de Saint-Jacques. La solution idéale est donc d’implanter une nouvelle aciérie électrique ultramoderne en amont de la carcasse actuelle. Cette aciérie électrique pourra déjà pendant des mois et des mois se nourrir de l’actuelle. La perte de Gandrange c’est la perte de 600 millions de CA. Compte-tenu de la balance commerciale nationale actuelle ça pèse lourd.

Il s’agit donc d’une question majeure pour la stratégie industrielle nationale et compte-tenu de la conjoncture archi-favorable actuelle de la sidérurgie, le financement de cette aciérie nouvelle ne devrait pas poser de problème majeur.

LETTRE D’INFORMATION AUX EMPLOYES MITTAL GANDRANGE

En 1985, c’est moi qui devant la Commission européenne ai sauvé le site UNIMETAL de GANDRANGE, seule usine intégrée de produits longs, Trith-Saint-Léger a du fermer.

C’est Francis MER qui a vendu aux luxembourgeois l’ensemble des produits longs, le TAF, le train à palplanches, et récemment le train à fil et le train à poutrelles de Longwy ont été transférés au Luxembourg sans tambour, ni trompette…

J’étais de ceux qui avaient applaudi l’arrivée de Monsieur MITTAL et j’en suis d’autant plus furieux car aujourd’hui JE ME SENS TRAHI COMME VOUS.

Je vous joins une copie de la lettre que j’adresse ce jour à Monsieur MITTAL personnellement.

Après la journée d’hier je suis en mesure de déposer une plainte pénale contre Monsieur MITTAL à laquelle je souhaiterais vous associer.

Je vais engager sur le plan national un combat épique contre la finance mondialiste qui s’est accaparée de la sidérurgie.

Il faut casser ce capitalisme inhumain et spéculatif.

J’ai élaboré une stratégie efficace et je peux vous affirmer que je dispose de suffisamment d’arguments nationaux et européens pour sauver votre outil de travail.

Je lance un appel solennel :

NE VOUS LAISSEZ PAS ABUSER PAR CELUI-LA MEME QUI EST LA CAUSE DE LA CATASTROPHE, MONSIEUR MITTAL !


Docteur Jean KIFFER
Conseiller Général de la Moselle
Maire d’Amnéville

Lettre du Dr Jean KIFFER à Mr Lakshmi MITTAL en réaction à l'annonce de la fermeture du site MITTAL GANDRANGE

Amnéville, le 17 janvier 2008
Monsieur le Président Directeur Général,

Nous avons pu voir hier sur toutes les chaînes nationales de télévision votre déclaration solennelle lors de votre absorption d’ARCELOR. Il s’agit là d’une illustration flagrante de votre trahison et de vos mensonges.

Je faisais partie des naïfs qui avaient cru en 1999 que vous veniez de sauver le site produits longs de Gandrange alors que Francis MER venait de nous abandonner.

Hélas, hélas, hélas, je n’avais pas compris que vous n’êtes qu’un financier international et mondialiste qui a exploité à outrance l’aciérie comme « on presse un citron »…

La différence entre nous c’est que vous êtes un prédateur de la pire espèce et moi je suis un créateur…

Je vous accuse d’avoir voulu par vos manœuvres me faire porter le chapeau de ce désastre économique et social.

Vous aviez programmé la mise à mort de l’outil de travail en refusant d’investir, et au moment où la pollution devenait insupportable pour les populations TF1 vous avait nommément cité dans son reportage comme le responsable de la situation.

Votre direction locale a participé à une réunion en préfecture en date du 7 décembre 2007 en présence du préfet et des maires du secteur

A cette réunion, votre direction était parfaitement consciente des enjeux, elle s’est engagée à réaliser l’ensemble des travaux nécessaires pour mettre l’aciérie aux normes européennes.

Il n’y avait aucune ambiguïté sur une quelconque responsabilité du maire d’Amnéville.

Quelques jours après cette réunion, vous avez brutalement annoncé la fermeture de l’aciérie pour avril 2009.

Pourquoi cette annonce précipitée ? On a du vous dire qu’il y avait des élections municipales et on devine votre intention malicieuse… Votre cynisme n’a décidément pas de limite, car dans l’optique de votre diktat, on peut impunément continuer à polluer le site thermal.

Veuillez agréer, Monsieur le Président Directeur Général, mes salutations distinguées.

Docteur Jean KIFFER
Conseiller Général de Moselle
Maire d’Amnéville

Les voeux du maire pour 2008