jeudi 18 septembre 2008

A l’attention de Messieurs les Rédacteurs en Chef...

COMMUNIQUE DE PRESSE

Tout le monde a compris que depuis bien longtemps je suis à des années lumière de la planète politicienne…

Mais étant donné que mon nom est mêlé à la disparition de mon ancienne circonscription Rombas-Bouzonville, je me sens obligé d’apporter ma contribution à la réflexion générale sur ce nouveau charcutage.

Je rappelle qu’en 1973, j’étais député de la 1ère circonscription de Metz suite au décès de Raymond MONDON.

J’avais donc exercé un mandat complet comme député de Metz I et je ne suis retourné à l’Assemblée Nationale qu’à la faveur de l’élection à la proportionnelle départementale de 1986.

J’avais à l’époque eu l’honneur d’avoir été le seul élu de France tête de liste indépendante. De surcroît, j’avais la chance d’être le député charnière de la majorité relative de Chirac.

Lorsque le redécoupage des circonscriptions avait été engagé, avec Charles PASQUA nous avions été interpellés par le fait de savoir si j’allais récupérer mon ancienne circonscription de Metz I.

A juste titre, j’avais fait comprendre au Ministre de l’intérieur de l’époque qu’il allait se passer un processus absurde.

En effet, dès le départ des discussions, tout l’aréopage politicien messin de droite et de gauche voulait absolument se débarrasser de moi.

La circonscription Orne Fensch détenue par Monsieur René Drouin ne voulait pas entendre parler du maire d’Amnéville. Thionville bien entendu avait une peur évidente de ma présence sur ce territoire.

La circonscription de Saint Avold-Boulay avait exactement la même préoccupation politicienne.

Ce qui devait arriver arriva : les 4 circonscriptions nommées se sont chacune débarrassé d’un canton.

Comme ces quatre cantons jetés dans le vide étaient géographiquement contigus, je me suis ainsi exprimé à Charles Pasqua : « Il n’y a qu’à ramasser ces quatre cantons et j’aurais ma circonscription… »

C’est donc dans ces circonstances burlesques que s’est constituée la 8ème circonscription de la Moselle. J’étais le seul député de France à dépendre de 3 sous-préfets et de 4 arrondissements.

Charles Pasqua et moi-même avons toujours estimé que cette circonscription n’avait aucun sens ni politique, ni géographique et qu’elle ne résultait que d’un agglomérat de cantons que 4 circonscriptions en place jetaient dans la nature.

Je dis donc haut et fort que s’il y a une circonscription à faire disparaître en Moselle c’est celle là.

Et lorsqu’on dit que Charles PASQUA a taillé une circonscription sur mesure pour moi-même, c’est bien vrai mais au départ il s’agissait d’une boutade…

Enfin, la seule justification que j’avais trouvé à cette circonscription c’est qu’elle va d’Amnéville à Merten, ma ville natale…


Docteur Jean KIFFER
Conseiller Général de la Moselle
Maire d’Amnéville