Monsieur le Président,
En 1965, j’avais l’honneur de battre la plus ancienne municipalité communiste de France. Je suis ainsi devenu un spécialiste de la subversion et dans mon livre « La dernière chance de la Liberté », j’avais parfaitement décrit ces mécanismes qui régnaient dans l’administration et plus singulièrement parmi les syndicats. En outre, dans ce même ouvrage, j’avais prédit l’écroulement de l’empire soviétique dans les 10 années à venir… (ouvrage publié en 1977).
Après l’effondrement du bloc soviétique, j’étais en droit d’espérer que même à Amnéville-les-Thermes les activités subversives de la CGT allaient disparaître. Or, depuis deux ans, votre organisation syndicale a jeté le dévolu sur ma municipalité en organisant avec déploiement de drapeaux rouges des manifestations syndicales les unes plus grotesques que les autres.
A l’occasion d’une de ces manifestations des délégués venus de France entière avaient séquestré mon épouse à notre domicile en février 2009.
Toute cette agitation syndicale dans notre commune ressemblait aux organisations subversives au pire moment de la lutte des classes. C’était d’autant plus ridicule qu’au départ nous ne comprenions pas les raisons réelles de ces agressions.
A voir le nombre de délégués CGT qui déambulaient devant et dans notre Mairie, on aurait pu croire à un véritable soulèvement syndical contre le « tyrannique » Maire d’Amnéville les Thermes. Or il n’en était rien, ces délégués venaient de toutes les entreprises de Moselle et de certaines administrations hors département.
Je ne vous apprendrais pas que la Mairie emploie 450 personnes pour zéro CGT. Au Pôle Thermal, sur 360 employés, il n’y a que un CGT.
Je suis Maire depuis 45 ans, j’ai créé une commune entreprise avec plus de 2 500 emplois directs et indirects.
Je vous avoue volontiers que je me suis servi de ces manifestations folkloriques de la CGT pour faire du marketing négatif…
Néanmoins, lors du dernier coup de boutoir de la CGT, les employés municipaux n’ont pas compris les causes de cette violence…
Les agressions de votre organisation syndicale sont d’autant plus surprenantes qu’elles soutiennent une cause indéfendable…
Les 2 individus, que vous entendez protéger, se sont affiliés à la CGT en 2007 alors qu’ils avaient fait l’objet de procédures disciplinaires bien avant cette date. Ils vous ont dupé avec leurs mensonges. Ils n’ont, en effet, été policiers stagiaires que durant 3 mois du 1er mars 1996 au 1er juin 1996. C’est le Sous-préfet qui les a fait radier de cette fonction.
Depuis cette date, ils n’étaient plus qu’agents d’entretien chargés d’une mission de circulation. Donc, depuis juin1996, ces deux individus n’avaient plus rien à voir avec la police municipale.
Cela ne les a pas empêché d’établir un faux procès verbal auprès du Procureur de la République avec des dénonciations calomnieuses vis-à vis de la municipalité, en usurpant le titre d’assistant de police judiciaire.
En outre, à deux reprises, ils ont proféré des dénonciations calomnieuses contre leurs propres collègues de travail en les faisant convoquer et auditionner dans les locaux de la Police Judiciaire. Ces méthodes de délation rappellent pourtant de tristes souvenirs…
Excédé par leur comportement et pressé par l’opinion publique, le conseil municipal à l’unanimité, a été dans l’obligation de prendre la décision officielle de licencier ces deux agents.
Voilà, l’entière vérité, Monsieur le Président.
Je suis persuadé que votre organisation syndicale a été trompée car je n’ose croire que celle-ci préfère défendre 2 individus, même subversifs, contre plus de 2 500 employés de l’entreprise Amnévilloise.
Si j’en appelle à vous, c’est parce-que j’ai du tempérer une initiative émanant de mes employés municipaux qui avaient l’intention de séquestrer vos délégués syndicaux aux sièges de l’union locale de Metz, Hagondange et Thionville.
Les pancartes ont déjà été fabriquées : « là où la CGT passe, l’emploi trépasse… »
Il faut bien comprendre que mes agents voulaient tout simplement rendre la monnaie de leur pièce à vos délégués syndicaux, excités, qui se croient tout permis et exhibent le drapeau rouge de la CGT devant l’Hôtel de Ville de ma Commune. Très légitimement, à leur tour, mes employés municipaux voulaient brandir le drapeau d’Amnéville-les-Thermes devant vos locaux.
J’ai demandé à mes agents de surseoir à ces manifestations car j’estime que le problème du chômage et de la sidérurgie doit nous inciter à canaliser toutes les énergies qu’elle soient de droite ou de gauche pour créer des emplois et sauver l’économie locale.
J’ose espérer que vous avez demandé à vos délégués locaux de se mobiliser pour soutenir les emplois de l’entreprise Amnévilloise ainsi que mon initiative sur le site de Gandrange qui consiste à créer une aciérie électrique nouvelle, moderne et écologique.
Ce projet est connu notamment par certains de vos représentants dans une institution régionale et je sais que ces derniers l’approuvent.
Je le redis : « je suis un solitaire, je n’ai pas l’âme d’une victime, je déteste les combats destructeurs, je ne me bats que pour rassembler les énergies dans le but de la création concrète d’emplois dans notre vallée. »
Quoiqu’il en soit, si vos agitateurs professionnels ont besoin de se défouler, qu’ils se déchainent contre les destructeurs d’emploi et les « délocalisateurs », mais qu’ils fichent la paix à la commune entreprise amnévilloise.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Docteur Jean KIFFER
Ancien Député
Conseiller Général de la Moselle
Maire d’Amnéville-les-Thermes