lundi 16 novembre 2009

Charles Pasqua ...

... J’ai été élu député la première fois en 1973 en battant dans une triangulaire deux futurs ministres, Jean-Marie RAUSCH et Jean LORRAIN.

J’ai été réélu lors de la proportionnelle départementale de 1986, tête de liste « kiffériste »… De surcroît, j’étais devenu le député charnière permettant la majorité relative à Jacques CHIRAC.

Pierre MESSMER m’avait demandé à l’époque quelles seraient mes conditions pour m’inscrire au groupe RPR comme apparenté administratif.

Comme condition, j’avais demandé l’agrément de l’établissement thermal en construction et la création d’un casino.
Le premier ministre de l’époque Jacques CHIRAC m’a immédiatement fait porter un courrier par lequel le gouvernement s’engageait. (j’ai d’ailleurs conservé ce courrier.)

C’est à cette occasion que j’ai connu plus particulièrement le ministre de l’Intérieur, Charles PASQUA. C’est en effet lui qui était chargé de respecter les engagements sur le casino.

C’est par un courrier du 10 mai 1988, que Charles PASQUA a accordé à la commune d’Amnéville la création d’un casino et en même temps l’autorisation de 280 machines à sous.

Je peux affirmer que tout le processus administratif a été clair et transparent. Si par la suite j’ai pu engager des contestations officielles avec le concessionnaire de l’époque, c’est bien parce que les relations entre le ministre de l’Intérieur et la commune étaient le reflet d’une limpidité exemplaire.

En politique, j’ai toujours été et je reste un solitaire. J’ai conquis tous mes mandats sans avoir jamais d’investiture d’aucun parti politique. Je ne dois rien à personne, c’est donc par pure conviction que j’ai toujours soutenu en toute amitié Charles PASQUA.

Il y a quelques années, à l’occasion d’une de nos entrevues, Charles PASQUA me dit en substance : « j’ai constaté que tu n’as pas la légion d’honneur, je vais réparer immédiatement cette carence. »

Ma réponse fut la suivante : « J’ai toujours refusé toute décoration de la République, alors ne m’oblige pas à te faire l’affront de te renvoyer la légion d’honneur… »

Je ne me suis jamais engagé en politique pour faire une carrière. Je me suis servi de mes mandats dans le seul but de parachever l’œuvre de ma vie, le site touristique et thermal.

Dans cette aventure titanesque, j’ai du vaincre à tout moment des complots fomentés par les institutions de la République. J’ai donc le droit de me méfier de la République….

En tout état de cause, j’ai le droit et la liberté de rester un solitaire forcené et de refuser toute reconnaissance de la République qui ne m’a créé que des ennuis.

Pour moi, la République est une invention révolutionnaire qui n’a pas d’âme…


1 commentaire:

montagmitsohne a dit…

République, éthymologie du latin
"res publica" chose publique.
En effet,une chose n'a pas d'âme.
En France République est synonyme de démocratie et la Souveraineté nationale inscrite dans notre constitution signifie " le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple".
Elle appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants.
Le peuple confie un mandat aux élus pour légiférer, donc le raisonnement est simple.
Le mandant demande au mandataire de modifier ou de créer des lois qui au lieu de pénaliser, que la législation rende possible la continuité de l'oeuvre. Nous devrions poser plus souvent la question de la Souveraineté Nationale à nos élus, pour provoquer des prises de conscience qui nous permettraint de croire encore en une Démocratie dotée d'une âme, naif, peut-être pas...