Vous, qui me connaissez, avez parfaitement compris mon refus de candidature pour un mandat de 3 ans au Conseil général de Moselle.
C’est un acte délibéré de protestation… contre toutes les institutions et les administrations de l’Etat qui n’ont cessé d’entraver nos initiatives.
Comme moi, vous avez été outrés par le scandale des agissements de la CGT au sein du Conseil des prud’hommes qui va nous permettre de triompher sous peu de toutes les agressions.
J’ai accepté de perdre des batailles pour mieux gagner la guerre.
Tout le monde sait que, dans les circonstances de marasmes actuelles, la situation exceptionnelle et privilégiée des richesses d’Amnéville provoque l’envie et la jalousie de toutes parts.
S’agissant donc d’une élection cantonale pour 3 ans qui ne présente par ailleurs peu d’intérêt pour la commune, j’ai refusé délibérément de m’abaisser au niveau du climat délétère, malsain et mesquin d’une campagne électorale politicienne.
Et ce qui m’écœure le plus, ce sont les rivalités et les mesquineries politiciennes d’individu à individu. Pour moi, une élection est une affaire d’éthique et de mentalité.
Une campagne électorale doit être une compétition loyale et doit se dérouler dans l’honneur et avec panache.
C’est la raison pour laquelle, j’ai toujours apprécié les élections de scrutin de liste proportionnelle départementale. Or, je suis le seul homme politique qui a présenté sa propre liste, « kiffériste », à tous les scrutins départementaux, législatifs et régionaux depuis 1986.
Aux législatives de 1986, j’ai eu le privilège d’être le seul élu national, tête de liste indépendante… et de surcroît, j’avais la chance d’être le député charnière pour permettre à Jacques CHIRAC de bénéficier d’une majorité relative à l’Assemblée nationale.
Cette situation privilégiée au sein de l’hémicycle m’a permis d’obtenir immédiatement l’agrément de la station thermale et l’autorisation d’exploiter un casino.
Lors des élections régionales de 1998, les élus de la liste « kiffériste » permettaient une nouvelle fois de donner la majorité aux élus de droite.
Or, si j’ai bien compris, dans 3 ans les Conseillers généraux et régionaux seront élus par scrutin de listes départementales ; ce qui sera de nature à m’inciter à présenter une liste départementale « kiffériste » car seuls les grands défis m’intéressent.
Pour l’histoire, je rappelle que j’ai été élu la 1ère fois député de la première circonscription battant le maire de Metz en mars 1973. C’est alors que j’avais réussi à imposer, à l’ombre des aciéries et des hauts fourneaux, la création du Centre thermal et touristique.
En septembre de la même année, j’ai été élu au 1er tour Conseiller général du canton de Marange-Silvange… Le canton de Rombas n’a été créé qu’en 1985 par la coupure en 2 de ce canton de Marange-Silvange.
Cette élection au Conseil général m’a permis de financer rapidement des routes d’accès vers le bâtiment de la piscine-patinoire olympiques inauguré le 20 décembre 1974.
Après ce 1er mandat de député, j’ai effectué encore trois autres mandats après 1986.
En 1985, j’avais été élu au 1er tour du nouveau canton de Rombas et à cette occasion j’avais battu le maire de cette ville dans sa propre commune. Ce qui a déclenché la 1ère guerre du golf avec ses 45 procès.
Dans ces conditions, mes chers concitoyens, je peux vous assurer que la « commune entreprise » d’Amnéville n’a besoin de rien, ni de personne. Cette élection n’est qu’une parenthèse, elle ne nous concerne pas.
En effet, notre commune fonctionne comme une entreprise. Plus de 70 % des recettes proviennent de ses profits avec ses 2 500 emplois directs et indirects, ses 175 M€ de chiffres d’affaires et ses 6,5 millions de visiteurs par an.
Et Amnéville-les-Thermes est suffisamment prospère depuis plus de 30 ans pour ne pas avoir eu besoin d’augmenter la pression fiscale.
On sait que l’objectif de toute intercommunalité est de mettre toutes les recettes dans un budget commun. Ce qui permettrait aux plus malins de vampiriser les recettes de « l’entreprise – Amnéville ».
Or, tout le monde sait que les bénéfices d’entreprise ne se partagent qu’une fois ; ensuite c’est la faillite.
Aujourd’hui ma préoccupation première est donc de faire admettre par le ministère de l’Intérieur le statut expérimental de « commune entreprise autonome » pour Amnéville.
En ce moment, la CCPOM nous ponctionne déjà la plus grande contribution financière de toutes les communes adhérentes pour ne bénéficier d’aucun service supplémentaire en contre partie.
Par ailleurs, lors de la dernière séance du conseil municipal, nous avons émis le vœu de faire diviser de moitié les indemnités de vice-président et président à la communauté de communes.
Le pire des coups tordus de la CCPOM concerne la crèche, NOTRE crèche.
Par délibération du 29 novembre 2007, le conseil municipal a décidé de construire une crèche. Le chantier a démarré le 25 mai 2010.
Alors que le gros œuvre était en voie d’achèvement, nous recevons un arrêté du Préfet en date du 7 juillet 2010 nous informant que le projet de crèche a été transféré à la CCPOM.
En effet, l’ensemble des représentants de la CCPOM, en dehors de la commune d’Amnéville, ont décidé de s’accaparer de la compétence de la petite enfance, faisant main basse ainsi sur notre crèche en construction.
J’ai répondu au Préfet qu’il s’agissait là d’un vol manifeste de la part de la CCPOM.
Si j’avais su qu’on allait se faire voler cet équipement important, je peux vous affirmer que je ne l’aurais jamais commencé.
C’est la raison pour laquelle, j’en appelle solennellement à la population pour organiser la résistance contre toutes les tentatives d’accaparement de l’entreprise amnévilloise.
J’affirme que j’ai toujours été seul contre tous.
Je rappelle que la commune de Rombas nous a infligé 45 procès pour le golf, ce qui nous a coûté une fortune. Pour la VR52, j’avais respecté le tracé initial, c’est-à-dire le contournement du rond-bois… la commune de Rombas l’a déplacé vers l’Est pour couper le golf en deux.
A propos du Snowhall, je rappelle que le Conseil général avait accordé une subvention de 3,05 M€, le Conseil régional de droite à l’époque, lui, avait voté une subvention de 3,414 M€. La nouvelle majorité, par la suite, n’avait pas respecté cet engagement de subvention. S’ensuivirent des procédures au tribunal administratif qui n’ont pas abouti.
Et à l’occasion de l’agrandissement de la piste de ski, le Président du Conseil régional a rattrapé le coup en nous accordant une subvention de 2M€.
Ainsi donc, je vous demande de profiter de ce scrutin pour manifester votre exigence de sortir de toute intercommunalité afin de concrétiser le statut de « commune entreprise » de la ville d’Amnéville.
Cette élection, à l’évidence, ne concerne pas notre commune. Ce n’est donc pas aux amnévillois de choisir un élu pour Rombas. Etant Premier Magistrat, je ne peux néanmoins m’associer à l’initiative de nombreux citoyens amnévillois qui PRECONISENT LA GREVE DES URNES.
Mon acte de non-candidature est un acte de protestation. Je vous laisse la liberté de choisir votre propre moyen de protester.
Enfin, je peux vous assurer, mes chers concitoyens, les procès en sorcellerie étant éliminés, j’éprouve un enthousiasme débordant et des ambitions extraordinaires pour notre cher « Stahlheim » !
Toujours votre dévoué
Docteur Jean KIFFER
Conseiller Général de la Moselle
Maire d’Amnéville-les-Thermes